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« Saint Maximilien n’est pas mort, mais a donné la vie…» Jean-Paul II, 10/10/82


Saint Maximilien Kolbe - Biographie

 
Saint Maximilien KolbeMaximilien Kolbe – de son prénom de baptême: Raymond – naquit le 8 janvier 1894 à Zdunska Wola, pas très loin de Lodz, en Pologne.
 
Adolescent, il se sentit fasciné par l'idéal de saint François d'Assise et entra au petit séminaire des Franciscains conventuels (dits Cordeliers) de Léopoli.

Alors que l'Europe est déchirée par la Première Guerre Mondiale, Maximilien songe à une grande œuvre au service de l'Immaculée pour l'avènement du Royaume du Christ.
Le soir du 16 octobre 1917, il fonde avec quelques compagnons la "Mission de l'Immaculée", qui a pour but la conversion et la sanctification de tous les hommes par l'offrande inconditionnelle à la Vierge Marie.
Il est ordonné prêtre en 1918.
 
En 1927, encouragé par la progression importante du nombre de collaborateurs consacrés et de membres de la M.I., il transfère le cendre d'édition à Niepokalanow, ou "Cité de l'Immaculée, près de Varsovie, qui accueillera plus de 700 religieux. Ceux-ci se consacreront à évangéliser le monde grâce à l’utilisation des moyens de communication sociale.
En 1930, il part avec quatre autres frères pour le Japon, où il fonde "Mugenzai No Sono", ou "Jardin de l'Immaculée", dans la banlieue de Nagasaki et y imprime une revue mariale. Cette "cité" restera intacte après l'explosion, en 1945, de la bombe atomique sur Nagasaki.

En 1936, il rentre en Pologne, appelé par la croissance de la communauté religieuse et l'expansion de l'activité éditoriale : onze publications, parmi lesquelles un quotidien de grande audience dans les classes populaires : il tire à 228 560 exemplaires, et le "Chevalier" à un million d'exemplaires.

Le 1er septembre 1939, la Seconde Guerre Mondiale éclate. Niepokalanow est bombardée et saccagée. Les religieux doivent l’abandonner. Les bâtiments sont utilisés comme lieu de premier accueil pour les réfugiés et les militaires

Le 17 février 1941, le Père Kolbe est arrêté par la Gestapo et incarcéré dans la prison Pawiak de Varsovie. Le 28 mai de la même année, il est déporté au camp d’extermination d’Auschwitz, où on lui assigna le numéro 16670.
I frati lasciano NiepokalanowFin juillet, un prisonnier s'échappa. En guise de représailles, le commandant Fritsch décide de choisir dix compagnons du même bloc et les condamne injustement à mourir de faim et de soif dans le « souterrain de la mort ».
A la stupeur de tous les prisonniers et des nazis eux-mêmes, le père Maximilien sort des rangs et s'offre pour remplacer l'un des condamnés, le jeune sergent polonais François Gajowniczek. De cette manière inattendue et héroïque, le Père Maximilien descend avec les neuf autres prisonniers dans le « souterrain de la mort » où, les uns après les autres, les prisonniers meurent, consolés, assistés et bénis par un saint.

Le 14 août 1941, le Père Kolbe acheva sa vie par une injection d’acide phénique. Le 15 août (fête de l'Assomption de Marie), son corps fut brûlé dans le four crématoire et ses cendres dispersées au vent.

Le 10 octobre 1982, Place St-Pierre, Jean-Paul II déclara le Père Kolbe saint, en proclamant que « Saint Maximilien n’est pas mort, mais a donné la vie…».

Source: kolbemission.org/fr 

 

Témoignage : " Il consolait les condamnés à mort "


 A partir de ce moment, les condamnés ne reçurent plus aucune nourriture. Chaque jour, les S.S. de service au bloc 11 contrôlaient les cellules et faisaient enlever les cadavres des détenus morts durant la nuit. J'étais toujours présent lors de ces visites, parce que je devais noter dans un registre les numéros des prisonniers décédés ou traduire, du polonais en allemand, d'éventuelles conversations ou les requêtes des condamnés.
Chaque jour, on entendait, provenant de la cellule où se trouvaient les dix malheureux, des prières récitées à haute voix, le rosaire et des chants religieux auxquels s'unissaient aussi les condamnés des autres cellules. Les ardentes prières et les cantiques à Notre-Dame de ces désespérés résonnaient dans tous les couloirs du bunker; j'avais l'impression de me trouver dans une église. Le P. Maximilien dirigeait les prières et les chants. Les autres prisonniers lui répondaient en choeur. Plus d'une fois, ils se trouvèrent à ce point abîmés dans la prière qu'ils ne perçurent pas la présence des S.S. en tournée d'inspection dans le bunker; les voix en prière ne s'éteignaient qu'après les vociférations des gardes.
Le P. Kolbe était toujours serein, ne demandait rien, ne se plaignait jamais; il cherchait seulement à encourager les autres. Il leur faisait espérer qu'on retrouverait le fugitif et qu'ils seraient libérés. Lorsqu'ils furent arrivés au bout de leurs forces, leurs prières étaient à peine murmurées. Au cours des inspections, tandis que les autres gisaient tous étendus sur le sol, on pouvait apercevoir le Père Kolbe encore debout ou à genoux au milieu, regardant les S.S. avec des yeux sereins. Ceux-ci, connaissant son sacrifice et sachant aussi que tous ceux qui étaient avec lui mouraient innocemment, se disaient entre eux, avec une grande admiration pour le P. Kolbe: «Der Pfarrer dort ist doch ein ganz anständiger Mensch. So einen haben wir hier noch nicht gehabt» (Ce curé-là est vraiment un bien brave homme. Ici, nous n’en avons pas encore eu un comme lui). (Bruno Borgowiec) (Extrait du livre « Maximilien Kolbe: un saint pour notre temps - Biographie officielle de la canonisation » page 217)


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour cette biographie. J'écoute RCF et j'entends parler du père KOLBE et de la mission de l'Immaculée tous les matins. Je me demandais ce que c'était exactement. Me voilà renseignée !!!