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Homélie sur la prière du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine curé de la paroisse St Vincent de Paul à Marseille


Prière de l'ange à Fatima

Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime.
Je Vous demande pardon
Pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas
Qui n'espèrent pas et qui ne Vous aiment pas.

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit
Je Vous adore profondément et je Vous offre les Très Précieux
Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ
Présent dans tous les tabernacles de la terre
En réparation des outrages, sacrilèges et indifférences
Par lesquels Il est Lui-même offensé.

Par les mérites infinis de Son Très Saint Cœur
Et du Cœur Immaculé de Marie
 Je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

Les apparitions de Notre Dame de Fatima



L'ange du Portugal
Au cours de l'année 1915, Lucie et deux de ses amies, 3 petits bergers, voient « une figure semblable à une statue de neige, que les rayons du soleil rendaient un peu transparente », « ayant forme humaine ». De retour au village, racontant leur aventure, leur entourage se moque d'elles.
Au printemps 1916, Lucie, François et Jacinthe revoient le même personnage qui leur dit: « Ne craignez rien ! Je suis l'Ange de la Paix. Priez avec moi ! ». S'agenouillant, l'ange baissa la tête et leur enseigna une prière: « Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne vous aiment pas ». Il fit trois fois cette prière, puis, levant la tête il dit : « Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. »
L'ange leur apparaît une nouvelle fois l'été suivant et se présente comme « l'Ange du Portugal » puis une dernière fois au début de l'automne. L'ange donna la communion aux enfants après avoir récité une prière.

 Première apparition : 13 mai 1917

Le 13 mai 1917, vers midi, « une dame toute vêtue de blanc » apparaît aux trois petits bergers dans un petit chêne vert et, s'adressant à Lucie, leur demande de venir le mois suivant, à cette même heure. Elle ajoute ensuite : « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre ».

Jacinthe, oubliant sa promesse de discrétion, en parle à ses parents. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans le village mais la réaction est plutôt méfiante.

 

Deuxième apparition : 13 juin 1917

Le mois suivant, les enfants, accompagnés de quelques dizaines de personnes venues « pour voir », sont au rendez-vous. Le groupe récite le chapelet lorsque l'apparition se présente à nouveau, et, dans sa conversation avec Lucie, insiste sur l'importance de la prière, recommande la dévotion au « cœur immaculée de Marie » et annonce la mort prochaine de ses cousins à Lucie : « J'emmènerai bientôt Francisco et Jacinta au ciel, mais toi tu resteras encore ici quelque temps, Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. » Elle demande aussi à la jeune Lucie d'apprendre à lire et à écrire afin de mieux rapporter sa parole auprès des hommes.

Seuls les trois enfants voient l'apparition : les témoins ne voient ni lumière, ni la Vierge, ni ne l'entendent. Mais ils témoignent avoir vu le petit arbre, sur lequel se tenait l'apparition, ployé comme s'il portait un poids, brutalement allégé lors du départ de la Vierge. Ils témoignent aussi avoir entendu un son et vu un sillage lors du départ de l'apparition.

 




Troisième apparition : 13 juillet 1917

Le vendredi 13 juillet, la « dame en blanc » apparaît devant Lucia et ses cousins comme les autres fois, environ 4 000 personnes assistent à l'événement, bien que ne voyant rien eux-mêmes : Lucie, Jacinte et François sont toujours les seuls à percevoir la « dame en blanc », les fidèles ne constatent que des faits inhabituels, tels des éclairs, un halo de lumière ou un vent soudain.

Elle s'adresse, comme à chaque apparition à Lucie : « Je veux que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la fin de la guerre et la paix du monde. » C'est au cours de cette manifestation que l'apparition a confié un secret aux enfants. Cette partie du message de Fátima ne sera dévoilée qu'en 1942, pour les deux premières parties, et c'est en 2000 que le Vatican divulguera la troisième partie du secret.

 

Quatrième apparition : 19 août 1917

Le 10 août, l'administrateur du canton, Arthur d'Oliveira Santos, connu pour son anticléricalisme, demande à voir les « voyants » et les interroge sans succès. Le 13 août, il fait enfermer Lucie et ses deux cousins pour trouble à l'ordre public. Il souhaite connaître les secrets que la Vierge Marie a révélés aux enfants et va jusqu'à les menacer de mort pour les faire parler, mais en vain, ils gardent leur secret. C'est à regret que l'administrateur les relâche le 15 août.

Quelque 18 000 personnes sont au rendez-vous du 13, en l'absence des enfants, et assistent à quelques phénomènes déjà vus lors des précédentes apparitions. Mais les enfants ne sont pas là.

Le dimanche 19 août, alors que les enfants font paître leurs troupeaux sur la Cova da Iria, la Vierge leur apparaît, leur demande de prier pour les âmes pécheresses et leur promet un miracle « afin que tous croient ».

 

Cinquième apparition : 13 septembre 1917

Pour la cinquième apparition, le 13 septembre, environ 30 000 fidèles se prosternent devant les messagers de la Vierge Marie, Lucie, Jacinte et Francois, implorant leur secours pour obtenir la guérison des malades. C'est à ce moment-là que l'apparition annonce pour le mois suivant, la « venue du Seigneur, de Notre-Dame du Carmel et de saint Joseph avec l'Enfant-Jésus ».

 

Sixième apparition, le « miracle du soleil » : 13 octobre 1917

Le 13 octobre 1917, il pleut à torrent sur la Cova da Iria, et une foule d'environ 50 000 personnes récite le chapelet. À midi, heure solaire, l'apparition se présente alors à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle annonce la fin proche de la guerre. Elle demande aussi la conversion des pécheurs.

Alors que Notre-Dame du Rosaire s'élève vers le ciel, la pluie s'arrête et le soleil revient dans un ciel bleu. Les témoins peuvent regarder le soleil directement, ils le voient se mettre à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs. Le soleil paraît même s'approcher de la terre, inquiétant la foule. Puis après dix minutes, tout redevient normal.

Le soleil « lançait des faisceaux de lumière, d'un côté et de l'autre, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l'air ». Le soleil tournoya ensuite, « à un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer; il s'arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel, et s'avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! » Il y eut des témoins jusqu'à cinq kilomètres à la ronde, et pourtant l'observatoire astronomique n'a rien relevé de particulier à ce moment-là

Pendant ces phénomènes cosmiques, les enfants voient quant à eux les trois apparitions promises : la Sainte Famille, puis Notre-Dame des Sept-Douleurs accompagnée du Christ et enfin Notre Dame du Mont-Carmel.



Le récit complet des apparitions et les 3 secrets disponibles sur http://jesusmarie.free.fr/apparitions_fatima.html

Fatima: le témoignage d’Avelino de Almeida


Avelinos de Almeida, journaliste anticlérical et rédacteur en chef du quotidien de Lisbonne 0 Seculo, présent ce jour-là, en fait le compte rendu suivant : « On voit l'immense multitude se tourner vers le soleil, qui apparaît au zénith, dégagé de nuages. Il ressemble à une plaque d'argent mat, et il est possible de le fixer sans le moindre effort. Il ne brûle pas les yeux. Il n'aveugle pas. On dirait qu'il se produit une éclipse. Mais voici que s'élève une clameur immense, et ceux qui sont plus près de la foule l'entendent crier : "Miracle ! Miracle !....Merveille ! Merveille !" »

« … Et l’on assiste alors à un spectacle unique et incroyable pour tous ceux qui n’en furent pas témoins… Le soleil rappelle une plaque d’argent mat… Il n’aveugle pas ! On dirait qu’il se produit une éclipse. Mais voici que s’élève une clameur formidable : “Miracle, miracle !” Sous les yeux éblouis de cette foule, dont l’attitude nous transporte aux temps bibliques et qui, pâle d’épouvante et tête nue, regarde l’azur firmament, le soleil trembla ! Le soleil eut des mouvements brusques, jamais vus et en dehors de toutes les lois cosmiques ! Le soleil « se mit à danser », selon l’expression typique des paysans! Il ne reste maintenant qu’une chose : c’est que les savants nous expliquent, du haut de leur compétence, la macabre danse solaire, qui, aujourd’hui à Fátima, a fait jaillir des hosannas de la poitrine des fidèles ; et qui, comme me l’affirment les gens dignes de foi, a laissé très impressionnés les « libres-penseurs » eux-mêmes, ainsi que d’autres personnes sans aucune préoccupation religieuse, qui étaient accourues sur cette lande désormais célèbre » (Avelino d’Almeida, rédacteur en chef duSeculo, avait publié le matin même dans ce journal l’article ironique dont on a parlé. À midi, il fut témoin du « prodige solaire » à la Cova da Iria, et le soir, sous l’impression encore des événements, il composa le nouvel article dont nous citons ici quelques extraits. Cet article, publié dans le Seculo du lundi 15 octobre, fit sensation dans tout le pays, et attira à son auteur les vifs reproches des anticléricaux, qui ne lui pardonnaient pas d’avoir donné une telle publicité aux faits de Fátima, et de les avoir appuyés de son autorité).

Le combat spirituel: introduction

Au moment de l’appel, on reçoit une grâce. Vous avez reçu cet appel  et vous avez été baptisé(e)s.
Il faut donc lutter maintenant pour conserver la grâce reçue de Dieu. Le combat va être la lutte du mauvais contre la persévérance.
Pourquoi parle t-on de combat ?
Parce qu’on est capable d’identifier qu’il y a combat. Pour qu’il y ait combat, il faut deux adversaires qui s’opposent et il y aura un gagnant et un perdant. Si on ne voit pas qu’il y a combat, on ne voit pas qu’il y a ennemi. Même si on ne veut pas reconnaître l’existence de l’ennemi, il existe quand même.
Il va nous falloir repérer les moments où on entre dans le combat.

Rappel : le démon va toujours aller très vite car il est limité dans le temps. Tout ce qui vient de Dieu prend du temps. Les décisions prises sous l’influence du démon sont toujours prises très rapidement car il est très pressé.

Comment faire ?
Tout d’abord, il va falloir apprendre à reconnaître la présence de Dieu dans nos vies. Plus nous ressemblons à Dieu, plus le démon est actif. Il faut toujours se rappeler que Dieu est de notre côté. Cela se fait en faisant une relecture de notre histoire à la lumière de Dieu. Notre histoire sainte va nous donner des repères. On a rencontré Dieu, on a fait l’expérience de cette paix profonde et on doit décider de ne jamais revenir dessus. Le démon va attaquer ces piliers, ces repères que nous devons défendre. Il nous faut prendre la décision de ne rien changer à cela. L’engagement est total, c’est une décision prise pour toujours et que l’on renouvelle. On ne doit pas revenir en arrière. C’est définitif.

Il faut savoir que le démon est très subtil. Il va, par exemple, nous créer des difficultés dans la prière. Il va créer de l’obscurité autour de nous. On a l’impression d ‘être distrait, que tout cela ne sert à rien, que peut être on prierait mieux ailleurs. Il faut savoir aussi qu’on est tenté dans ses charismes.

Le Seigneur attend qu’on l’appelle pour diriger le combat.
Il faut de la persévérance, il est nécessaire d’en faire le vœu . Cela va avec la fidélité. Il faut tenir jour après jour. Il nous faut donc demander au Seigneur de tenir pour aujourd’hui et ainsi de suite chaque jour.
Pour éviter que le combat ne tourne mal, il faut éviter la tiédeur. Elle mène au grand froid. Il ne faut rien cacher aux supérieurs, ni au père spirituel.

Qu’y a t-il parmi les grandes tentations ?
La famille qui s’oppose à la vocation. La santé. Les incommodités dues à la vie commune. Le découragement. Le démon va s’acharner à nous montrer ce que l’on n’a pas .

Mais que nous dit Jésus ?
De prendre tout ce que l’on a et qu’on aura le centuple avec le combat spirituel car on a les mêmes chances que les autres.  Et ça donne une joie profonde à l’intérieur. Jésus promet et Il donne. Il faut se rappeler que quand Jésus est venu, Il est resté jusqu’au bout. Et nous devons faire de même.

Le combat spirituel: la pensée

Il y a trois origines à la pensée : Dieu, notre esprit, et les esprits mauvais.

Quelles sont les luttes ?
L’esprit de la chair est une lutte contre l’Esprit. On y perd la vie de notre âme.
L’esprit du monde développe l’orgueil et nous empêche de rechercher le ciel.
L’esprit du mal donne l’amertume, la colère, la violence, la méchanceté. Cela nous fait perdre la charité.
Si on consent aux mauvaises pensées, on en arrive à enfanter nous-mêmes ces pensées.
La peur est l’arme favorite du démon.
Il faut toujours implorer la miséricorde de Dieu. Si c’est notre esprit , il faut confesser avoir plu aux exigences du démon.
La faiblesse d’une âme et l’habitude de céder aux sollicitations du démon en font les esclaves du diable. Grâce au repentir, à la confession, à la pénitence, on peut retrouver le salut.
C’est le consentement qui incline l’âme à la récompense ou à la punition.
On résiste à l’esprit de la chair  par la chasteté et la dévotion, à l’esprit du monde par la pauvreté et l’humilité. La paix, la tranquillité, la charité triomphent de l’esprit de malice. Demandons à Dieu de nous accorder la grâce de nous épargner du consentement du péché.

De l'existence du diable

"Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour détruire les œuvres du diable" ( 1Jn 3, 8)
 
L’Eglise affirme l’existence du diable.
Le concile de Trente au XVIème siècle , résumant la doctrine de Saint Paul, déclare que l’homme est sous la puissance du diable et de la mort. Commettre le péché après le baptême, c’est de nouveau se livrer au pouvoir du démon.

Concile Vatican II : Notre histoire est un dur combat contre les puissances des ténèbres, qui, commencé dès les origines, durera comme l’a dit le Seigneur, jusqu’au dernier jour. Dieu décidé d’envoyer son Fils dans notre chair afin d’arracher par lui les hommes à l’empire des ténèbres et de Satan.
Paul VI et Jean Paul II ont réaffirmé l’existence des démons.

Qui est le diable ?
Le diable est un ange déchu. Les anges sont des êtres spirituels, inférieurs à Dieu puisque créés par Dieu, mais supérieurs aux hommes par leur intelligence, et du fait qu’ils sont purs esprits, pas contraints par l’espace et le temps. . Les anges sont des adorateurs de Dieu, les serviteurs, les messagers de Dieu.

L’action du diable

Ne pouvant atteindre le Créateur, le diable s’attaque à ses créatures. Il essaie et essaiera toujours de les attirer, de les fourvoyer, de les détourner, d’établir son empire. La haine qui le ronge, entraîne une lutte terrible.

Nous savons que celui qui sortira vainqueur de cette lutte est le Fils de Dieu qui, à la fin des temps, reviendra dans sa gloire pour juger les vivants et les morts.
Mais en attendant, nous sommes tous engagés dans la lutte.
Si d’aucuns ne reconnaissent pas l’existence de Satan, il est pourtant évident que le mal est présent dans ce monde qui nous entoure. Si on se penche dessus, on se rend compte qu’il y a forcément un chef d’orchestre dont les armes sont toujours les mêmes : la mort et le mensonge.

Comment agit-il ?

Adroitement et avec subtilité. Il est intelligent, libéral, persuasif, simulateur, dissimulateur. Beaucoup de personnes laissent deviner par leur attitude les failles de leur volonté, de leur cœur, de leur intelligence. Il en profite dès que le bon moment se présente.
Il y a un principe qui se retrouve toujours. c’est quand la personne traverse une difficulté qu’elle soit matérielle, spirituelle, sentimentale qu’il va en profiter. Ce n’est pas l’inconscient qui parle mais bien le conscient.

Comment réagir ?

La prière.
Eviter de se mettre dans des situations impossibles.
Maîtriser l’imagination.
L’Eucharistie
Prier la Sainte Vierge
Utiliser les sacramentaux.
Rester attachés au Christ.
Se rappeler que le démon n’est pas à l’origine de tous nos actes mauvais, certains sont fait consciemment par nous. Mais il y a au départ le péché originel…L’homme a sa responsabilité à assumer .

Pourquoi Dieu s’intéresserait t-il vraiment à moi ? (de Catholique.org)

Souvent nous avons l’impression que la vie que nous menons est loin des valeurs enseignées par l’Eglise et loin de Dieu. Comment pouvons nous compter à ses yeux, alors que nous sommes encore si éloignés des chemins qu’Il nous conseille ?
La chose primordiale à comprendre, c’est que Dieu est notre Père. Lorsque l’un des disciples demanda au Christ comment prier, c’est par ces mots : « Notre Père » qu’il commença. (Mat 6, 9).
Dieu est « Le Père » absolument parfait. Nous faisons bien plus que seulement compter à ses yeux, nous sommes aimés, d’un Amour inconditionnel. Que nous le méritions ou pas, Dieu ne nous retire pas cet Amour.
On pourrait imaginer que Dieu aime davantage ceux qui le suivent que ceux qui ne le suivent pas ; ou bien qu’il préfère les saints à ceux qui débutent dans la foi. Mais, ce n’est pas le cas. Quel père de famille préfèrerait le fils qui devient médecin à celui qui aurait un simple CAP ? Quel père de famille aimerait ses enfants plus ou moins en fonction de leurs résultats (scolaires ou professionnels), de leurs qualités ou de ce qu’ils peuvent lui apporter ? S’il se peut que certains pères agissent ainsi, ce n’est pas le cas de Dieu.
L’Amour que Dieu nous porte se situe même dans un registre encore plus élevé. En effet, à l’image du père qui aime chacun de ses enfants d’une manière particulière parce que chacun est différent, Dieu aime chaque femme et chaque homme d’une manière particulière. Il n’aime pas Guillaume comme Patrice, ni Patrice comme Hélène et ainsi de suite.
Dieu rappelle à travers l’histoire qu’Il peut s’intéresser à un homme en particulier. Lorsqu’il dit à Isaïe « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » il veut dire que chaque homme, pris personnellement, a du prix à ses yeux et qu’Il l’aime.
Ainsi, qui que l’on soit, quoi que l’on fasse, Dieu nous dit ces quelques mots simples mais qui changent tout dans la vie des croyants : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime. »

Glorious - Nous élevons nos mains vers toi - Génération louange


Prière d'un soldat russe

En 1972, un texte fut publié dans une revue clandestine. Il s'agit d'une prière retrouvée dans la poche de la veste d'un soldat, Aleksander Zacepa, composée quelques instants avant la bataille au cours de laquelle il perdit la vie, pendant la seconde guerre mondiale. En voici le texte :

" Ecoute, O Dieu ! Je n'ai pas parlé avec toi une seule fois dans ma vie mais aujourd'hui j'ai envie de te faire fête. Tu sais, depuis que je suis tout petit, on m'a toujours dit que tu n'existais pas... et moi, comme un imbécile, j'y ai cru.

Je n'ai jamais contemplé tes oeuvres, mais cette nuit, du cratère fait par une grenade, j'ai observé le ciel étoilé, au-dessus de moi. Fasciné par leur scintillement, j'ai soudain compris combien c'est terrible d'avoir été trompé... Je ne sais pas, O Dieu, si tu me donneras la main, mais je te le dis, et tu me comprends...

N'est-ce pas étrange qu'au coeur d'un enfer épouvantable la lumière me soit apparue et que je t'aie découvert ? A part cela, je n'ai rien à te dire. Je suis heureux tout simplement parce que j'ai fait ta connaissance. A minuit nous devons attaquer, mais je n'ai pas peur. Toi, regarde-nous.

C'est le signal ! Je dois partir. J'étais bien avec toi. Je voudrais encore te dire, et tu le sais, que la bataille sera dure : il est possible que cette nuit même je vienne frapper à ta porte. Et même si jusqu'à présent je n'ai pas été ton ami, quand je viendrai, tu me laisseras entrer ?

Mais que se passe-t-il ? Je pleure ?

Mon Dieu, tu vois ce qui m'est arrivé, je ne commence que maintenant à voir clair... A bientôt, mon Dieu, je pars... j'aurai du mal à revenir. Comme c'est étrange, maintenant la mort ne me fait pas peur."
(Edito in di V. Cattana, Le più belle preghiere del mondo, Mondadori 2006, p. 188).

Les Béatitudes. Evangile de Jésus Christ selon St Matthieu 5.1-12


1Voyant les foules, il monta sur la montagne, et lorsqu'il se fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui.
2Alors, prenant la parole, il se mit à les enseigner, en disant:
3" Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux!
4Heureux ceux qui sont affligés, car ils seront consolés!
5Heureux ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre!
6Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés!
7Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!
8Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu!
9Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu!
10Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux est à eux!
11Heureux serez-vous, lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux; car c'est ainsi qu'ils ont persécuté les prophètes qui ont été avant vous.

La vie exceptionnelle du bienheureux Charles de Foucauld



Charles est né en France, à Strasbourg, le 15 septembre 1858 et il a été baptisé deux jours après sa naissance.
Mais, maman, papa et grand-maman Foucauld meurent en 1864. Le grand-père prend chez lui les deux enfants : Charles (6 ans) et Marie (3 ans).
Peu à peu, Charles s'éloigne de la foi. Il continue à respecter la religion catholique, mais il ne croit plus en Dieu.
« Je demeurai douze ans sans rien nier et sans rien croire, désespérant de la vérité, et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve ne me paraissant assez évidente. »
« A 17 ans j'étais tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j'étais comme affolé… »
« J'étais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes : Il n’y avait plus que moi. »
Après deux ans d'études à l'École Militaire, Charles est officier. Son grand-père vient de mourir et Charles reçoit tout l'héritage. Il a 20 ans.
Pendant plusieurs années, Charles va chercher son plaisir dans la nourriture et dans les fêtes. On l'appelle alors le  « Gros Foucauld ».

Mais en octobre 1880, Charles est affecté en Algérie. L'Algérie lui plaît et ses habitants l'intéressent.
Mais pour une affaire de femme, Charles refuse les conseils de ses Supérieurs. On lui enlève son emploi.
A peine arrivé en France, il apprend que son régiment est envoyé en Tunisie.
Le 15 janvier 1882, Charles est de nouveau dans une caserne en Tunisie.
« Je déteste la vie de garnison… j'aime bien mieux profiter de ma jeunesse en voyageant ; de cette façon au moins je m'instruirai et je ne perdrai pas mon temps. »
Et le 28 janvier 1882, il envoie sa démission de l'armée.

Charles décide alors de s'installer à Alger pour préparer ses voyages.
Le Maroc est tout proche, mais il est interdit aux Européens. Charles est attiré par ce pays très peu connu. Apres une longue préparation de 15 mois, Charles part au Maroc avec le Juif Mardochée qui sera son guide.
« En 1883, sur les terres du sultan, l'Européen peut circuler au grand jour et sans danger ; dans le reste du Maroc, il ne peut pénétrer que travesti et au péril de sa vie : il y est regardé comme un espion et serait massacré s'il était reconnu. Presque tout mon voyage se fit en pays indépendant. Je me déguisai dès Tanger, afin d'éviter ailleurs des reconnaissances embarrassantes. Je me donnai pour Israélite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des Juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais à la synagogue, les parents me suppliaient de bénir leurs enfants… »
« Tout mon itinéraire a été relevé à la boussole et au baromètre. »
Pendant 11 mois, Charles a souvent reçu des injures et des cailloux. Plusieurs fois il a même risqué d'être tué.
Le 23 mai 1884, un pauvre mendiant arrive au poste frontière de l'Algérie. Il est pieds nus, maigre et couvert de saleté. Ce pauvre Juif s'appelle Charles de Foucauld.
Le monde scientifique de l'époque est enthousiasmé par le travail de Charles : une véritable exploration ! Il a parcouru 3000 km dans un pays presque inconnu. C'est la gloire !
Mais Charles ne s'intéresse pas à cette gloire. Il quitte l'Algérie et s'installe près de sa famille à Paris. Il a 28 ans.
« Après six mois de vie de famille, pendant que j'étais à Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvé avec des personnes très intelligentes, très vertueuses et très chrétiennes; en même temps, une grâce intérieure extrêmement forte me poussait : je me mis à aller à l'église, sans croire, ne me trouvant bien que là et y passant de longues heures à répéter cette étrange prière: "Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse !" »
« Vous m'avez alors inspiré cette pensée : "Puisque cette âme est si intelligente, la religion qu'elle croit ne saurait être une folie.
« Je me suis alors adressé à l'Abbé Huvelin. Je demandais des leçons de religion : il me fit mettre à genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier séance tenante... »
« Mon Seigneur Jésus, vous avez mis en moi ce tendre et croissant amour pour vous, ce goût de la prière, cette foi en votre Parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumône, ce désir de vous imiter, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fut possible de vous faire. »
Charles est très attaché à sa famille et à ses amis, mais il se sent appelé à tout laisser pour suivre Jésus. Et le 15 janvier 1890, il entre à la Trappe.

Charles est heureux à la Trappe. Il apprend beaucoup. II reçoit beaucoup. Mais il lui manque encore quelque chose.
« J'aime Notre-Seigneur Jésus-Christ, et je ne puis supporter de mener une vie autre que la Sienne… Je ne veux pas traverser la vie en 1ère classe pendant que Celui que j'aime l'a traversée dans la dernière... »
Le 23 janvier 1897, le Supérieur Général des Trappistes annonce à Charles qu'il peut sortir de la Trappe pour suivre Jésus, le pauvre artisan de Nazareth.

Charles part en Israël. Il arrive à Nazareth ou les Sœurs Clarisses le prennent comme domestique.
« J'ai été passer un an dans un couvent, à étudier, et j'y ai reçu les Sts Ordres. Prêtre depuis le mois de juin dernier, je me suis senti appelé aussitôt à aller aux "brebis perdues", aux âmes les plus abandonnées, les plus délaissées, afin d'accomplir envers elles ce devoir de l'amour : "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés, c'est à cela qu'on reconnaîtra que vous êtes mes disciples". Sachant par expérience que nul peuple n'était plus abandonné que les musulmans du Maroc, du Sahara algérien j'ai demandé et obtenu la permission de venir à Béni Abbès, petite oasis du Sahara algérien sur les confins du Maroc. »
« Les indigènes m'ont parfaitement accueilli; j'entre en relations avec eux, tâchant de leur faire un peu de bien. »
« Je veux habituer tous les habitants, à me regarder comme leur frère, le frère universel… Ils commencent à appeler la maison "la fraternité", et cela m'est doux… »
En juin 1903, l'évêque du Sahara passe quelques jours à Béni Abbès. Il vient du Sud ou il a visité les Touaregs. Charles se sent attiré par ces gens qui vivent au cœur du désert.
Il n'y a pas de pretres disponibles pour aller là-bas, aussi Charles se propose.

Le 13 janvier 1904, Charles part chez les Touaregs.
« Mes travaux de langue marchent bien. Le Dictionnaire abrégé est fini et son impression commence dans quelques jours. Le Dictionnaire des noms propres sera fini en 1914 avec le Dictionnaire Touareg-Français, plus complet. Je pense finir en 1916 le recueil des Poésies et des Proverbes, et en 1917 les Textes en prose. La grammaire sera pour 1918 si Dieu me prête
vie et santé. »
Depuis deux ans, la guerre déchire l'Europe. Elle commence aussi à venir au Sahara.
« A 450 km d'ici, le fort français de Djanet a été investi par plus de mille Senoussistes armés d'un canon et de mitrailleuses. Après ce succès, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici ; rien ne peut les en empêcher que le bon Dieu. »
Mais Dieu ne l'a pas empêché et Charles est violemment tué le 1er décembre 1916.

« Quand le grain de blé qui tombe à terre ne meurt pas, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. »


Cette biographie est un résumé issu d'une biographie bien plus complète que vous trouverez sur www.charlesdefoucauld.org